Description du phénomène

Pour aller plus loin, consultez le site internet mis en place par l’Etat et la Région Bretagne  : www.algues-vertes.com.

La masse d’eau de la baie de la Forêt est en état écologique médiocre, notamment du fait de l’eutrophisation littorale liée aux échouages massifs d’algues vertes.

Algue verte

Ce phénomène correspond à des proliférations d’algues vertes de type Ulva, qui se développent au printemps et en été par croissance et multiplication végétative d’algues dérivantes. Ces algues sont maintenues en suspension dans la colonne d’eau agitée et peu profonde, au niveau de baies sableuses à pente douce où elles forment un rideau flottant de bas de plage. Le phénomène entraîne des échouages massifs et irréguliers d’algues vertes, couvrant des estrans entiers et pouvant être définitivement rejetés en haut de plage où leur dégradation constitue une nuisance visuelle et olfactive.

Les nuisances engendrées par ces proliférations affectent fortement l’économie (coût de ramassage et du nettoyage des plages), le tourisme (odeurs nauséabondes de la décomposition des algues sur les plages, déficit paysager) et par conséquent l’image de marque du territoire. Le développement de ces algues vertes contribue également à la dégradation de sa qualité en favorisant également les développements bactériens et par là même un risque pour la santé publique, pour les eaux de baignade et la pêche à pied des coquillages.

Une prolifération à facteurs multiples

La prolifération d’algues vertes est liée à la conjonction de 3 facteurs :

→ La présence de nutriments (azote, phosphore) en quantité suffisante – notamment en fin de printemps et d’été

→ Une température de l’eau et un éclairement suffisants : les baies sableuses peu profondes sont propices au dvt des marées vertes

→ Un confinement physique des algues et nutriments  : les baies fermées ou baies ouvertes avec faible renouvellement sont donc particulièrement touchées

Facteurs-AVComparé aux autres sites bretons, le fonctionnement des marées vertes en baie de La Forêt apparaît plus complexe car :

  • d’une part, plusieurs espèces d’algues interviennent (Ulva Armoricana et Rotundata en majorité, Monostroma en plus petite quantité)
  • mais surtout, il existe un stock résiduel infralittoral important (>95%) qui implique un étalement des échouages tout au long de l’année.